Un week-end à Florence
Un véritable musée à ciel ouvert, découvrez la capitale toscane avec moi...
Nous quittons le Canyon de Colca, direction la troisième étape de notre voyage au Pérou : le Lac Titicaca. Perché à une altitude de 3 800 mètres, il s’agit du plus haut lac navigable du monde. Il se divise entre le Pérou et la Bolivie. La question sur la répartition entre ces deux pays semble encore ouverte... Mais à ce jour, sur ses presque 8 600 km2 de superficie, 56% appartiennent au Pérou et 44% à la Bolivie.
Pour ce voyage, c’est l’agence Terres d’Aventure qui a organisé, préparé et réservé toutes nos excursions. Dont cette excursion sur le Lac Titicaca que je m’apprête à vous raconter. Malheureusement, pour celle-ci, je n’ai pas réussi à avoir le nom de l’agence locale qui a dispensé ces deux journées sur le lac.
Jour 7 : De Chivay à Puno
Après avoir terminé notre trek de trois jours dans le Canyon de Colca, nous quittons Chivay à bord d’un mini-bus. Un guide commente la route et agrémente les 5 heures de voyage de petites histoires et anecdotes péruviennes. Le temps passe un peu plus vite, et c'est plutôt chouette !
Nous arrivons à Puno dans la soirée, nous dînons et dégustons notre premier Pisco Sour. Il s’agit d’un cocktail péruvien à base de Pisco, une eau-de-vie de vin, et de jus de citron vert. À goûter... c’est un régal, mais avec modération bien sûr !
Jour 8 : Les îles flottantes Uros et l’île d’Amantani
Un mini-bus vient nous chercher ce matin-là à 8 heures (avec un sentiment d’avoir fait une belle grasse matinée !) à notre hôtel. On nous dépose au port de Puno, où nous prenons place à bord d’un des nombreux bateaux qui occupent le port... et nous voilà partis sur le Lac Titicaca !
Après trente minutes de navigation sur le Lac Titicaca, nous arrivons aux îles flottantes Uros. Comme leur nom l’indique, il s’agit d’îles artificielles. Elles sont fabriquées à l’aide de roseaux superposés. Les maisons sont également construites à l’aide de ces mêmes roseaux. En réalité, la communauté Uros n’existe plus et a été remplacée par la communauté Aymara, qui elle-même a fui successivement l'arrivée des Incas, puis des Espagnols.
Nous arrivons sur une de ces 89 îles flottantes. À chaque nouvelle excursion, l’île d'arrivée change. Il y a des rotations, ce qui permet à tous les habitants de la communauté de profiter du tourisme. Le guide nous expose les coutumes des habitants des Uros, puis sur le processus de fabrication de ces îles.
Les îles Uros sont un "incontournable" lors d’une excursion sur le Lac Titicaca, et pourtant, je reste partagée sur cette expérience. On nous dit qu’ils vivent simplement, qu'ils n'ont pas besoin de travailler, car ils vivent et se nourrissent de ce qui se trouvent sur leurs îles ou sur le Lac Titicaca. Qu'ils vivent de leur artisanat et de leur tissage qu’ils vont ensuite troquer au marché de Puno. Après ce récit, nous avons un peu de temps libre sur l'île. Je précise qu'elle est très petite, il n’y a rien à visiter réellement. La seule activité est d’acheter les objets proposés par les habitants. Et ça vire rapidement au harcèlement. Personnellement, ça m’a un peu gâché mon expérience. Car cela détonne avec l'histoire d’une vie simple qui nous a été contée juste avant…
Après ce temps libre, nous quittons l’île pour aller sur une autre, à bord d’un bateau typique (obligatoire mais payant à S/10 par personne). Cette nouvelle île est globalement la même, mais avec d'autres nouveaux stands. Nous avons eu l’occasion de faire tamponner notre passeport pour S/1 supplémentaire par personne. Encore une fois, j'ai été un peu déçue de ces attrapes-touristes qui gâche l'expérience authentique qu'on pourrait en attendre.
Nous quittons les îles Uros, direction l’île d’Amantani. Cette fois-ci, il s’agit d’une île naturelle, que nous atteignons après 2h30 de navigation sur le Lac Titicaca. Contrairement aux îles Uros, où la langue est l’aymara, sur l’île d’Amantani, les habitants y parlent le quechua, la langue des Incas. Ils parlent tout de même l’espagnol, qu’ils apprennent à l’école en deuxième langue. Mais ils ne parlent pas du tout l’anglais. Si comme moi, vous ne parlez pas espagnol, essayez d’apprendre les bases avant votre départ. Ou, comme moi, partez avec quelqu’un qui parle un peu espagnol !
Nous arrivons sur l’île d’Amantani dans les alentours de 14 heures. Et nous sommes récupérés par notre hôte, chez lequel nous nous installons et nous déjeunons. De même que les îles Uros, les hébergements varient d’une excursion à l’autre, afin de faire bénéficier du tourisme à toutes les communautés de l’île.
Dans les alentours de 16h, nous nous dirigeons vers la place principale pour un nouveau récit de notre guide sur la culture inca. Nous faisons une balade jusqu’au Temple Pachatata de l’île d’Amantani. Nous expérimentons notre première véritable marche en altitude. Nous sommes à 3 870 mètres d’altitude et un dénivelé de +300 mètres nous attend afin d’atteindre le temple. Nous arrivons au temple au bout de 40 minutes de marche. Je n’avais jamais marché à une aussi haute altitude ! On commence à comprendre les difficultés de l’altitude. La montée est plus fatigante, donc plus lente... Mais on franchit la barre des 4 000 mètres d'altitude, et on est plutôt fiers !
La tradition veut que nous fassions trois fois le tour du temple, avant de déposer une feuille de coca entre les pierres du temple et de faire un vœu. Ce que nous faisons. Dans les règles de la culture inca.
Nous attendons quelques minutes pour le coucher du soleil. C’est éblouissant.
Nous retournons dîner chez notre hôte. Bien que je ne parle que très peu l’espagnol, c’est un moment de partage comme je les aime. Ils nous accueillent chez eux, leur gentillesse et leur bienveillance font vraiment chaud au cœur. Plus tard, pour la soirée, nos hôtes nous prêtent des vêtements typiques de leur communauté, et nous retrouvons tous les autres groupes présents sur l’île ce soir-là pour y danser avec la communauté.
Jour 9 : L’île de Taquile
Nous repartons dès 8 heures du matin de l’île d’Amantani, direction l’île de Taquile, notre dernière escale sur le Lac Titicaca.
Après une heure de navigation sur le lac, et une montée de plus de 500 marches, nous arrivons sur la place principale de l'île de Taquile. Nous profitons ensuite d’un spectacle des locaux. Ils dansent et jouent de la musique, comme pour La Fiesta de San Diego.
Après avoir fait un tour dans le magasin coopératif, où nous trouvons de magnifiques tissus, nous allons déjeuner. La famille chez qui nous mangeons ce midi-là nous fait également une démonstration de fabrication de shampoing naturel à base de plante, spécialité de l'île de Taquile. Puis nous repartons, direction Puno, pour 3 heures de navigation sur le lac.
Cette excursion a été une très belle expérience, malgré une déception sur les îles Uros, j'en garderai un excellent souvenir. Ces moments de partage que nous avons vécu avec les communautés d'Amantani et de Taquile sont uniques et de précieux.
Dès le lendemain matin, nous reprenons le bus vers notre quatrième étape... et pas des moindres : la Vallée Sacrée des Incas et le célèbre Machu Picchu.
